LL | Latling: 12th International Colloquium on Latin Linguistics |
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Publication | program: Tuesday, June 10 | Wednesday, June 11 | Thursday, June 12Le morphème productif pour le subj.prés. (-a-) n'a d'équivalent qu'en celtique. Un troisième morphème (-se-) associe deux sèmes, apparemment contradictoires, le subjonctif et le passé, imparfait (infectum) et plus-que-parfait (perfectum). Il est limité à l'italique (pél. UPSASETER = lat. operaretur, etc.). Come pour tous les morphèmes attestés dans une seule famille de langues, le comparatiste est désarmé pour retracer la préhistoire de -se-. On a tenté d'en justifier le sens à partir de ses composants -s- et -e-, car chacun existe à l'état libre, mais avec de multiples fonctions. Jasanoff (1991) a passé en revue ces explications pour montrer que les résultats en étaient peu satisfaisants. La comparaison doit d'abord considérer un suffixe comme un tout et chercher un parallèle qui associe les mêmes unités phonétiques, avant de poser deux monèmes indépendants, dont les signifiés (x) et (y) se seraient fondus en un signifié unique, ici s/ (x) + e/ (y) => -se-/ (subjonctif + passé). Le sanskrit, pour former le futur et le 'conditionnel' (augment et dés. sec.), recourt au suffixe -sya-, alors qu'ailleurs c'est le suffixe désidératif *-se/o qui sert à former le futur (grec, baltique, etc.). Le relation entre lat. -se- et skt -sya- est celle qu'on a pour le suffixe statif (intransitif) *-eH1-, entre lat. -i- et skt. -ya- (intransitif et passif), comme torpe-re et trpya-ti, etc. (Christol 1990:118). On posera un suffixe i.-e. *-seH1-, conservé intact en latin, thématisé en indien (*-H1-e/o- > -ya-).
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