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Frédérique BIVILLE, Université Lumière - Lyon 2
La `traductibilité' des noms propres
(dans le cadre du bilinguisme gréco-latin)
Les noms propres sont spécifiques et indissociables de la civilisation et de la langue dans lesquelles ils s'inscrivent. Pourvus d'une fonction avant tout référentielle, et généralement dépourvus de signifié, ils ne peuvent, de par leur nature méme, et à la différence des appellatifs, trouver dans les autres langues des signes équivalents par lesquels ils puissent ètre traduits. Ils font donc nécessairement l'objet d'emprunts, et s'intègrent dans la langue d'accueil selon des modalités diverses et une échelle d'intégration variable, qui révèlent leur degré de notoriété et leur impact socio-culturel : encadrement métalinguistique, gloses explicatives, translittérations a-syntaxiques, ou au contraire parfaite adaptation, par substitution de phonèmes et de morphèmes, ou encore doublets et hybrides.
Il arrive toutefois que certains noms propres, plus `signifiants' que d'autres, trouvent dans la langue d'accueil des substituts, occasionnels ou institutionnalisés, qui témoignent d'une réflexion linguistique, par le biais d'interférences culturelles, de remotivations, ou d'homonymies fortuites. Nous nous interrogeons donc sur les différents types de réalisations que peuvent prendre les noms propres grecs en latin, et les noms propres latins en grec, ce qui nous amène à réfléchir sur le phénomène général de l'emprunt et de l'interférence linguistiques, sur la motivation et le sens des noms propres, et surtout, sur `la' catégorie des noms propres, dont le traitement interlinguistique confirme qu'elle ne peut pas étre étudiée comme un tout unitaire.
Most recent modifications: February 18, 2003 latling@classics.unibo.it Source: Dipartimento di Filologia Classica e Medioevale No rights can be derived from the information on this Internet-page.
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